Cas Nº 1
Pour simplifier, j’énumère les cas exposés ici,
en commençant par le 1, 2, etc., bien que cela ne soit pas représentatif de
l’ordre de nos études cliniques.
Dans une de mes premières régressions, j’emmenais
F.V. dans le ventre maternel. Mon intention était de vérifier si elle avait été
reniée par sa mère lorsque celle-ci apprit qu’elle était enceinte. Non
seulement j’obtins la réponse que je cherchais, mais aussi la certitude mainte
fois rencontrée dans de nombreux autres cas, que l’embryon ou le fœtus peuvent
revivre des faits concrets qui se sont déroulés en dehors de l’utérus.
Cette séance est enregistrée et peut se
visualiser sur le site :
www.anatheoresismadrid.com
T = Thérapeute. P = Patient.
T- Tu es maintenant dans le ventre de ta
maman. Tu es rentré, mais elle ne le sait pas encore. Comment te sens-tu ?
P- Tranquille. (Sereine)
T- Maintenant, observe, je vais compter de 3
jusqu'à 1, et à cet instant, ta maman saura qu’elle est enceinte.
3…..2….1…..maman sait qu’elle est enceinte !
P- (Avec un profond sentiment de détresse
morale) Elle est triste.
T- Que se passe-t-il ?
P- (Très peinée) Elle ne veut pas !
T- Mais, qu’est-ce qu’elle ne veut pas ?
P- (En pleurs) je ne sais pas.
T- Regarde, maintenant tu vas faire comme si
tu sortais de là où tu es, et tu vas voir ta maman. Que se passe-t-il ?
P- Le docteur est en train de lui dire qu’elle
est enceinte. Maman pleure.
(À ce moment-là, la patiente redouble
en pleurs)
T- Tu te sens mal ?
P- Je croyais qu’elle serait contente.
Je précise que les parents de F.V. étaient
Suisses et qu’ils l’ont conçue pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est
logique que dans ces circonstances, sa venue génère plus de préoccupation que
de joie. Heureusement pour la santé future de F.V. une fois passée la
désagréable surprise, sa maman accepta de bon gré le cadeau de cette nouvelle
vie.
P- (Heureuse) Maman me chante.
Bien que parsemée de moments de tristesse, la
grossesse de la mère de F.V. ne fut pas excessivement dramatique. Il y eut les
inévitables peurs provoquées par les bombardements, ils habitaient près de la
frontière allemande. Cependant, au neuvième mois de gestation, au cours d’un de
ces bombardements, en entrant précipitamment dans le refuge, la mère de F.V.
chuta et sa tête percuta violemment le sol. Ce n’était rien de grave pour sa
mère, mais traumatique pour le foetus, son ressenti fut celui d’une agression.
P- Je ne me sens pas bien là dedans, on me
frappe…..je veux sortir.
(Pour écourter sa souffrance,
j’induis les contractions)
P- C’est comme un tunnel. (Pause)….. Je veux
sortir !
T- Que fait ta maman maintenant ? Les
contractions ont-elles commencé ?
P- Elle marche.
T- Elle va à l’hôpital ?
P- C’est le matin, de bonne heure.
T- Continue !
P- Il est tôt, quelqu’un porte sa valise. Elle
marche et elle me parle. Elle me raconte ce qu’elle voit.
T- Tu aimes ?
P- Oui, elle voit beaucoup…..beaucoup de
neige. Le soleil se lève.
T- Et toi, tu le vois ?
P- Oui. Maman me parle tout le temps. Elle me
parle de la mort. Elle dit que peut-être elle va mourir. Mais après elle chante
a nouveau, elle chante tout le temps. Maintenant, elle sait que je suis une
fille.
T- Et toi, tu es contente d’être une
fille ?
P- Oui beaucoup ! Elle dit qu’elle va
m’appeler (F.) Elle est arrivée à l’hôpital, elle s’assoie sur un banc. Elle
est fatiguée. Tu sais ? Elle me caresse sur son ventre.
T- Et toi que ressens-tu lorsqu’elle caresse
son ventre ?
P- Qu’elle me caresse à moi. Elle me dit
qu’elle m’aime, que je ne dois jamais l’oublier, même si elle meurt…..et
maintenant, un vieux curé vient s’asseoir à ses côtés sur le banc.
T- Dis-moi, comment est ce curé ?
P- Il est très vieux.
Elle donna plus de précisions, mais
sa préoccupation était ailleurs.
P- Maman écrit quelque chose sur un bout de
papier et elle le donne à une femme à l’entrée de l’hôpital.
T- Tu peux lire ce qu’elle écrit ?
P- Non, mais la femme lui dit : « Ne
soyez pas bête, vous n’allez pas mourir »
Le dialogue se poursuit, puis finalement je
l’emmène à l’instant de sa naissance.
P- Je pousse fort.
T- Toi aussi tu pousses ?
P- Très fort. (Pause…) Mais je ne veux pas
faire mal à maman.
T- Et maintenant ?
P- Ça y est. Je suis dehors. Il y a un médecin
et une infirmière. Le docteur dit à maman « Vous voyez madame, ce n’était
pas bien méchant »
(Elle change de ton et d’une voix
moins joyeuse…)
P- Une femme me frappe !
T- Comment ça elle te frappe ?
P- Oui, sur les fesses. Cette femme ne me
plaît pas, mais le docteur si (Et elle décrivit le médecin)
Je précise que tout le récit de la gestation,
puis de l’accouchement a été contrasté postérieurement. S’il est évident que
certains détails peuvent avoir été enregistrés de bribes de conversation et
emmagasinés dans sa mémoire thêta, il n’en est pas moins évident que des
détails de couleurs, de phrases concrètes, la description de paysage, etc., ne
peuvent s’obtenir qu’en revivant émotionnellement ces tranches de vie et ne
sont en aucun cas le fruit de conversations écoutées au fil du temps.
Parmi les aspects endogènes à sa mémoire fœtale,
il y a l’identification précise de la personne, étrangère à la famille, qui
porta la valise de sa mère. La description du paysage que sa mère lui narrait
tout en marchant. La description du banc où elle s’assied, la description très
détaillée du vieux curé, le détail du mot qu’écrit sa mère sur un bout de
papier (c’était le nom qu’elle voulait donner à sa fille au cas ou elle ne
survivrait pas). Or elle expliqua ce détail spontanément, car sa mère prononça
son nom à la femme de la réception. Mais le plus surprenant, pour F.V. et qui
s’est avéré exact, fut de revivre en (IERA) dans les moindres détails, la
description du docteur, qui était tout le contraire de ce que les souvenirs
(compensés en bêta) lui laissaient supposer. En effet, dans une espèce
d’idéalisation de l’homme exceptionnel qu’elle croyait voir et surtout qu’elle
voulait voir en lui, elle donnait en vigile, des informations embellies de
cette réalité. Mais l’homme n’était pas grand, ni jeune, ni beau. Elle le
décrivit brun, petit, avec un certain embonpoint…
Cette image choquante de la vérité sans
maquillage, F.V. refusa de l’assumer, jusqu’au jour où des témoignages
confirmèrent les faits. Précisons que peu de temps après sa naissance, le
docteur mourut, F.V. ne l’a donc pas connu.
Un anathéorologue ne se surprend plus, lorsqu’un
adulte en (IERA) emmené à l’état fœtal, embryonnaire ou de nouveau-né, nous
décrit des faits concrets, dont il ne peut manifestement pas se souvenir, comme
des évènements qui se déroulent à l’extérieur du ventre maternel. Notre culture
scientifique n’admet pas qu’un être qui n’est pas encore né, ou qui vient à
peine de naître, puisse percevoir cette réalité du moment. Ceci fait partie de
la science conventionnelle et des limitations de ses paradigmes.
Vous noterez que dans le dialogue anathéorétique,
le thérapeute prend un ton enfantin. Il est indispensable d’être en parfaite
empathie avec le patient, ressentir la situation vécue, comprendre l’impact
traumatique c’est aussi le partager un peu.
La difficulté pour être anathéorologue, c’est
qu’il faut être humble, ignorer son ego, avoir fait le ménage d’abord chez soi.
Cas Nº 2
Puisqu’il est indispensable de revivre les faits
concrets qui ont généré les « IATs » pour obtenir une parfaite
guérison, la perception extra-utérine (PEU) est une technique thérapeutique
qu’il faut utiliser autant de fois que nécessaire, pour obtenir les
informations du vécu traumatique du patient lorsqu’il n’était qu’un simple embryon
ou un fœtus.
Il arrive souvent que la (PEU) surgisse
spontanément, sans que nous le lui suggérions. Ainsi, F.D. en
« IERA » Induction à l’État Régressif Anathéorétique, se trouvait
dans son quatrième mois de gestation dans le ventre maternel, lorsqu’il
décrivit le mal-être que lui transmettait sa mère.
Cette brave femme venait de recevoir une lettre,
qu’elle tenait dans ses mains. Il donna toute sorte de détail, le lieu où elle
se trouvait, les paysages environnants, l’attitude de sa mère et surtout il
affirma que la lettre reçue avait été écrite par sa grand-mère maternelle. Tout
s’avéra exact.
Cas Nº 3
M.C. arriva en consultation avec un diagnostic
psychiatrique de profonde dépression affective. Elle avait 55 ans, sa
dépression s’accompagnait d’une forte oppression dans la poitrine, ainsi
qu’une gêne dans la gorge. Tout ceci commença deux ans auparavant, suite
au décès d’une demi-sœur.
Comme la plupart des patients qui ont vécu une
enfance malheureuse, M.C. vivait dans une amnésie permanente sur tout ce qui
s’était passé pendant ces années jusqu’à la préadolescence. Un oubli justifié puisqu’en
IERA, elle avait conscience, dès le moment de sa conception, que son
père était condamné à une mort proche à cause d’une lésion coronaire
incurable. Raison pour laquelle, sa mère essaya d’avorter. La mort de
son père survint quinze jours après sa naissance.
À part ces traumatismes intra-utérins, l’enfance
de M.C. fut un total désastre, elle vécut dans l’angoisse permanente des
menaces de sa mère de l'amener en un lieu où on laisse les enfants pour
toujours. Deux ans plus tard, sa mère à moitié folle (elle exerçait la
prostitution) essaya de la tuer avec une éponge enfoncée dans sa gorge. Elle
eut la vie sauve grâce à sa grand-mère qui entra à ce moment-là.
Pendant la relaxation en IERA elle revécut une
situation scabreuse. Elle avait environ trois ans et assista à un nouvel
avortement de sa mère.
(Les parents ne sont pas conscients de cette
capacité d’enregistrement qu’ont les enfants et des traumatismes qui en
découlent.)
La chaîne de dégâts émotionnels qu’a subis M.C.
contient de nombreux autres maillons tragiques. Un fait important à
relever : Après la mort de son père, sa mère, sa demi-sœur et elle
habitèrent chez une tante. Elle était mariée, mais sans enfant. Pendant la
régression, elle avait environ quatre ans, elle décrivit sa demi-sœur de quatre
ans son aînée, agenouillée devant son oncle, occupée à lui faire une fellation.
L’instant d’après, c’est elle qui se voyait à son tour accordant les mêmes
faveurs à son oncle. Elle vécut cette scène avec un profond dégoût qui lui
provoqua une forte oppression dans la poitrine et un nœud dans la gorge. (Raison
pour laquelle elle était venue en consultation)
Mais ce qui est terrible et malheureusement
insolite dans la régression anathéorétique, c’est de constater que le
« fait » en soi, n’est pas perçu par l’enfant de la même façon que le
ferait un adulte. Sa perception purement émotionnelle est libre de jugement, d’analyse.
C’est ainsi que M.C. qui n’a jamais connu l’amour, qui a toujours rêvé d’une
main qui la caresse, déplaça le sentiment de profond dégoût par une exclamation
de joie en s’exclamant victorieuse :
P- Maintenant, mon oncle va m’emmener à moi aussi
en promenade.
La vérité ressentie par l’hémisphère droit,
émotionnel, analogique, se dissipe au fil du temps sous des couches de
certitudes. Lorsque les ondes Bêta devenues matures vers 10/12 ans prennent le
dessus sur nos émotions, notre vision du monde change. En réalité nous ne
sommes plus libres de sentir, la religion, la culture de notre pays et
maintenant la pensée globale, nous a formaté pour être des pièces d’un puzzle
parfait. Le problème, ou la chance c’est que nous ne sommes pas parfaits et que
cette zone d’ombre entre le modèle original et le moule ou on veut nous faire
entrer, provoque des bavures pathologiques, parfois de grandes magnitudes. La
synchronisation des deux hémisphères, science et conscience, permettrait
d’éviter bien des maux, aussi bien pour l’individu que pour la société.
Cas Nº 4
J.X. est un homme d’âge moyen, qui souffre de
diabète. Dès la première session, il entre parfaitement en relaxation et
commence à revivre des évènements importants de sa vie, avec des scènes
traumatiques de sa période périnatale. Puisque le matériel obtenu donnait
toutes les tendances d’un mauvais sein maternel (peu ou pas de lait ou encore
de mauvaise qualité nutritionnelle) c’est chose courante dans les cas de
diabète, j’initiais une exploration « autoscopique » dans ce sens.
Puisque je répète, en anathéorèse on n’utilise
pas de médicaments ni d’appareils, l’autoscopie est un des outils, dans le sens
de stratégie thérapeutique, que l’on utilise fréquemment pour redonner de la
vigueur à un organe qui faiblit ou qui se meurt. Pour conserver toute son
efficacité thérapeutique dans de futurs traitements, je transmettrai
l’information seulement aux nouveaux thérapeutes anathéorologues.)
T- Tu viens de naître et tu tètes le sein de
maman. Maintenant, observe et sens dans quelle partie de ton corps va ce bon
lait.
P- Je le sens sur la peau, c’est frais.
T- Maintenant, maman te retire le sein et te
laisse à moitié de la tétée. Dis- moi quelle partie de ton corps proteste pour
ce manque de bon lait ?
P- C’est comme une ouverture dans le ventre
comme une blessure !
T- Et que dois-tu faire pour résoudre ça ?
P- Mettre la main !
T- Et bien, mets ta main.
P- Le lait sort par là ! (Il gicle à
travers ses doigts)
Le patient spontanément se sent également affecté
dans la zone du pancréas, donc toujours avec l’autoscopie, je lui fais explorer
cet organe pour vérifier ce qu’il s’y passe.
P- Une partie du pancréas a de la lumière et
l’autre pas !
L’obscurité est un symptôme de maladie, de non-conscience
de vie, comme une amputation psychique.
T- Que se passe-t-il à l’endroit où il n’y a
pas de lumière ?
P- Quelqu’un l’a enlevée !
T- Peut-être est-il arrivé quelque chose
lorsque tu étais petit et c’est pour ça que la lumière est partie ?
P- (Il commence à pleurer) J’ai très froid.
Le froid est un syndrome d’abandon, de solitude,
dans les premiers états perceptifs de l’être.
T- On t’a laissé seul ?
P- (En pleur avec la respiration saccadée) Je
suis dans le berceau. Je pleure. La lumière est éteinte, personne ne vient.
J’ai peur.
La catharsis commençait à s’intensifier, mais je
ne souhaitais pas qu’il sorte de la bande thêta, donc j’atténuais son sentiment
de solitude en faisant entrer quelqu’un qui actionnait la lumière.
P- C’est maman ! Je veux qu’elle soit
toujours là, avec moi !
Je lui fis observer son pancréas et il prit
conscience de l’analogie, c'est-à-dire la relation entre cette solitude, cette
peur dans le berceau et la partie affectée, obscure, du pancréas.
T- Maintenant tu es plus petit et pourtant tu
es tout seul.
P- Je joue avec une bicyclette.
T- Et que se passe-t-il ?
P- Je suis tombé !
T- Et tu pleures ?
P- Non, je ne pleure pas, personne ne vient.
T- Et comment tu vas te débrouiller ?
P- Je suis à la maison, il n’y a personne. Je
suis seul !
D’autres questions/réponses confirmèrent que
pendant toute son enfance il était presque tout le temps seul. Se sentir seul,
c’est aussi ressentir de l’insécurité, un manque de protection, de la peur. En
fait il s’agissait d’une véritable carence affective, la douceur protectrice
que représente l’amour des parents. Que ses parents l’aient aimé ou pas, ce qui
prime ici c’est la vérité ressentie par l’enfant, qui n’est pas forcément la
vérité intrinsèque, mais celle qui va provoquer les impacts traumatiques,
sources de futures somatisations. Ce que voulait son pancréas, ce n’était pas
la douceur du lait, ce n’était pas de douceur physique, mais bien de la douceur
d’une caresse d’un père et d’une mère dont il avait besoin.
T- Je crois que ce dont tu as besoin, c’est de
voir à nouveau papa et maman ensemble.
P- Maman est dans la cuisine, elle m’enlace et
m’embrasse sur le front.
T- Sens-le, c’est bon.
P- Elle me donne sa chaleur. Le froid s’en va.
T- J’ai l’impression que ton pancréas a besoin
d’un cache-nez pour dissiper le froid. Passe-lui un peu des baisers que ta
maman t’a donnés sur le front.
P- Maintenant papa est arrivé (très ému) ils
sont là tous les deux et ils m’embrassent…
Et c’est ainsi qu’au cours de cette session, la
partie obscure de son pancréas commença à s’illuminer. Ceci n’est qu’un
fragment d’une seule session qui n’a pour but que d’illustrer le processus de
dissipation d’une pathologie. Je le répète jusqu'à la satiété, en anathéorèse
nous ne soignons pas des maladies, mais des malades. La somatisation n’est que
l’émergence d’un problème émotionnel enfoui au plus profond de la psyché
humaine. Nous cherchons le fils d’Ariane pour remonter jusqu’au Minotaure, nous
accompagnons le patient dans son voyage au travers du labyrinthe, aller et
retour, mais la mise a mort de la bête c’est lui seul qui doit la réaliser,
s’il veut être le héros de sa propre histoire.
Ces quelques cas, rigoureusement authentiques,
sont des extraits recueillis au cours d’une seule session. Le protocole complet
requiert plusieurs séances et dépend essentiellement de la capacité du patient
à se relaxer.
Chaque cas est unique, il n’y a pas de
stratégie préformatée, pas de remède universel, mais un principe commun, suivre
le fil d’Ariane jusqu’au Minotaure.
Pour plus d’information :
http://anatheorese.blogspot.com/ Blog de Juan Castell
(Site officiel du Centre de Thérapie Transpersonnelle Anathéorèse)
Contact : juancastellkbl@gmail.com
Tel :
06.52.32.96.83.
(Voir aussi: www.alliance-pour-la-sante.com
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